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| Histoire de notre village |
Histoire seigneuriale:
Deux terriers (manuscrits d’arpentage) anciens -1627/1628 et 1694 donnent les vastes limites du fief de la famille DE TERRIDE au moyen-âge. Gauthier de Terride est le premier gentilhomme dont le nom est mentionné par les archives départementales. Sebille sa fille disposa de tous ses biens en faveur de son frère Arnaud de Terride seigneur de Panianis (en latin puis Panias en français avant la révolution) par acte du 04 avril 1375.
Au 14ème siècle elle est fief d’une des grandes branches de la famille de Pardaillan. Le 1er baron de Panjas est Bertrand de Pardaillan. En dehors de la baronnie de Pardaillan il y avait une seconde terre noble « Salle Noble de Larroque acquise en 1622 par Jacques de Monbeton baron de Bourrouillan.
Une petite anecdote, Blaise de Monluc en route pour une cure à Barbotan fut hébergé par Ogier de Pardaillan et sa femme Françoise d’Aydie, après des agapes conséquentes il fit un rêve horrible dont il fournira les détails dans ses Commentaires et qu’il nomma « le songe du roy henry ». Ce rêve lui ayant laissé une émotion si vive, il renonça illico à son séjour à Barbotan.
Par la suite, les faits d’armes d’Ogier ardent catholique pour la défense de l’Armagnac contre les Huguenots qui s’installent à Eauze en 1569 lui font prendre le gouvernement de la place de Lectoure.
Son fils François séduit par Henri de Navarre devint son fervent défenseur et en ami dévoué se vit récompensé du titre de Comte et fut admis avec sa femme à la familiarité du roi et le suivit jusqu’à Paris.
Leur fille Catherine née en 1592, épousa en seconde noces Henri de Baudéan comte de Parabère co-seigneur de Panjas avec Geoffroy de Vivant de la Verrie époux de Jeanne de Pardaillan « dame de Panjas »
En 1757, la famille de Vivant de la Verrie vend le comté au sieur Paul Baylac ancien régisseur. Après un long procès, la transaction fut entérinée en 1817.
Le château fut ensuite la propriété successive de Mr Delas –Luzarey – Dubuisson – Vital Lannes – S.Lannes Alexandre.
Ce vaste château bâti au Sud de la ville, autrefois séparé par les fossés, des remparts de la cité. A l’époque il était puissamment soutenu par 6 tours la plupart circulaires et était doté au sud-ouest d’une chapelle particulière (Saint Michel) tandis que la tour du nord-est communiquait avec la ville par un pont levis par-dessus les fossés.
La ville elle-même établie sur un point culminant dominant la plaine du Midour était également protégée par des remparts entourés de fossés.
Richelieu ayant décidé de supprimer toute les fortifications inutiles, Jean de Chastagnet en Novembre 1626 chargé de l’étude préalable pour nos pays ordonna la démolition des fortifications seul le clocher échappa à la démolition.
A l’origine l’église Saint Jean (en1574 des offices y était encore célébrés par le prébendé [chanoine] Cuurac) s’élevait au pied de la colline au S.O. de la ville. Elle eut sa fontaine de dévotion dont l’existence fut formellement attestée en janvier 1892 par plusieurs Panjagais, elle était réputée pour ses vertus curatives pour les maux d’yeux et affections rhumatismales.
Lorsque la ville nouvelle fut fondée probablement par les seigneurs du lieu, une église nouvelle fut construite dans le nouveau centre de population et eut Saint Laurent pour patron principal. Ses dimensions et son ordonnance révèlent la richesse de la paroisse (en 1567, Panjas entretient encore six prêtres). L’association du Patrimoine est le fer de lance de la sauvegarde de ce monument remarquable
A noter qu’en 1546, il est mentionné la construction d’une chapelle (à priori la Chapelle de Planté) aux fins de procession. A la révolution le Planté possédait 2 maisons un jardin et divers prés et champs.
Il semblerait également qu’il y eut vraisemblablement une petite communauté religieuse aux alentours de l’église Saint Laurent.
Le texte ci-dessus est un condensé de la documentation source figurant ci-dessous :
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France: Bulletin de la Société de Borda – Extrait concernant le Comté de Panjas par Degert, Antoine (1859-1931). Auteur du texte. Bulletin de la Société de Borda. 1892.
Panjas d’antan:
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| Eglise Saint Laurent de Panjas |
L’église fut bâtie sur un promontoire, et, comme le château, à l’extérieur du mur d’enceinte de la ville Panianis, à l’ouest des habitations et à quelques cent mètres de l’église primitive et de sa fontaine Saint Jean dite miraculeuse, aujourd’hui, disparues1. Elle domine, à la façon d’une forteresse, la plaine du Midour qui coule au sud, d’est en ouest. Elle faisait vraisemblablement partie du système défensif du lieu car elle possède une salle haute au dessus du chœur et des meurtrières.
L’église Saint-Laurent est le témoin de deux époques et de deux styles nettement différenciés : le chevet, à l’est, est de pur style roman, édifié en pierres du pays de grand appareil et attribué au 12ème siècle ; la nef qui a remplacé les nefs romanes détruites lors de la guerre de Cent-Ans fut construite à la fin du 15ème siècle et début du 16ème, dans un style gothique méridional. Cinq puissants contre-forts au nord et cinq au sud la soutiennent. Un document référencé par L’abbé Cazauran, dans son ouvrage « Comté de Panjas » à la page 13, indique qu’en 1546 l’église de Panjas « est bien et honorablement bâtie avec bonne voûte et en bel ordre ».
L’église de Panjas est connue pour le décor peint de la voûte et des murs de son abside romane, de forme semi- circulaire. Ces peintures se répartissent sur quatre étages :
-au premier étage, dans les arcatures aux arcs soutenues par des colonnettes aux chapiteaux historiés, on voit des personnages de grande taille, probablement des prophètes et des apôtres ;
-au deuxième étage, sept tableaux retracent la vie et le martyre de Saint-Laurent, patron de l’église de Panjas ; sur le sixième tableau, il est représenté étendu sur un gril, grillé à petit feu ;
-au troisième étage, sept tableaux retracent la Passion, la mort et la résurrection du Christ ;
-au quatrième étage, vingt-quatre vieillards tiennent fiole et instrument de musique. Dans le cul-du-four, le Christ en majesté est entouré des symboles des quatre évangélistes et au dessus de lui, la colombe, symbole de l’esprit, et une représentation de Dieu.
Découvertes sous un épais badigeoni, elles furent repeintes, à la fin du dix-neuvième siècle, par un artiste formé en France et en Italie, M. Labedanii, qui a su rester globalement fidèle au tracé primitif. C’est la qualité de ce décor qui a justifié le classement du chœur en 2000 aux monuments historiques.
Les dimensions de la nef, 25m de long, 12,60m de large, 14,45m de haut, impressionnent et témoignent de la richesse de la paroisse lors de sa construction.
La nef est éclairée par huit fenêtres ogivales à sommet trilobé ; six ont des vitraux blancs, deux des vitraux colorés. Elle est dominée par une haute voûte à nervures saillantes reliées par des clés ornées de bas-reliefs. Les ogives s’appuient sur des colonnes couronnées de chapiteaux à rinceaux, fleurons ou faces humaines. Entre les contre-forts, on trouve des chapelles latérales, quatre au nord et quatre au sud ; elles sont voûtées en croisée d’ogives et communiquent avec la nef par un arc ogival. À l’exception des deux premières à l’ouest, elles sont éclairées chacune par une fenêtre ogivale au vitrail du 19ème siècle et toutes ont un autel en bois ou en marbre. Les murs latéraux de la nef ont un décor peint où alternent l’A et l’Ω et un motif floral sur fond blanc, les nervures des arcs et les colonnes ont un décor peint où domine le bleu; le sol est recouvert de carreaux de terre cuite sauf l’entourage de l’autel qui est en grès.
Si de la nef nous regardons vers le chevet, nous voyons se dresser une haute arcature romane qui domine un autel en marbre du 19ème et si nous regardons à l’opposé, vers la face ouest, on y voit une rosace à verres peints à archivolte, du 19ème siècle. En saillie sur un contre-fort nord, une chaire circulaire en pierre, à base conique, se détache. On y accède par un escalier en pierre ménagé dans le mur de refend.
On entre dans la nef par la face ouest, par un portail gothique dont on retrouve la trace au milieu du mur méridional, à l’extérieur. L’entrée a probablement été déplacée du sud à l’ouest lors de l’aménagement des chapelles. A l’origine, la façade ouest était aveugle.
La sacristie, de petite taille, se trouve à l’angle sud-est des murs de la nef et du chevet. Elle est voûtée d’une croisée d’ogives et donne accès à un escalier qui mène à la salle haute au dessus du chœur.
Le clocher du 15ème siècle avait résisté aux démolitions des fortifications au 17ème ; il s’élevait, tel un donjon, à l’angle nord-est, et était constitué d’une tour à base rectangulaire, devenant octogonale au milieu, puis surmontée d’une flèche octogonale, le tout en pierres du pays. Des fenêtres gothiques ornaient les murs. Dès le début du 19ème siècle, plusieurs documentsiii alertent sur des dommages au clocher et réclament secours.
C’est le 4 avril 1980 que le clocher s’effondra totalement sur lui-même au grand émoi des panjagais. Très vite, on fit reconstruire, pour y mettre les cloches, une tour à l’aspect, sans doute, trop neuf à côté du chevet roman… Toutefois, on peut s’enorgueillir des vestiges laissés ici par les bâtisseurs du Moyen-Âge et de la Renaissance.
Note 1 :Après le transfert de la paroisse de St Jean à St Laurent en 1572, des prébendés continuèrent à y officier quelques temps. L’église fut vendue aux enchères au citoyen Baylac en l’an VII (1798-1799), puis démolie vers 1850, mais on buvait encore à sa fontaine vers 1900.
Sources :
-COMTÉ DE PANJAS , son passé, son église et ses peintures romanes, par l’abbé CAZAURAN, 1892, 43pp. —
J.M. Cazauran (1845-1910) fut professeur au grand séminaire d’Auch et archiviste.
-Archives départementales du Gers
i Comté de Panjas, p.29, note.
ii Comté de Panjas, p.43
iii Lettres de maires de Panjas 1820, 1829
| Mémorial du Bataillon de l’Armagnac |
Mémorial du Bataillon de l’Armagnac, Haut lieu de la Résistance dans le Gers pendant la Seconde Guerre mondiale 1939/1945, à la mémoire du Colonel Parisot, de l’Abbé Tales et aux héros du Bataillon de l’Armagnac. Le premier rassemblement des 570 volontaires engagés a eu lieu à Panjas le 07 juin 1944.
| Bataillon de l’Armagnac |
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